L’office tourisme malgache déplore une baisse conséquente des arrivées touristiques dans le pays. Une Foire internationale du Tourisme et de l’Hôtellerie est prévue en mai afin de tenter de remonter la pente.
Nosy-Be, une
île paradisiaque située au nord-ouest de Madagascar, poursuit sa descente aux enfers, après le
lynchage de deux Européens - un Français et un Franco-italien - accusés de trafic d’organes, l’année dernière.
Une
baisse de fréquentation de l’ordre de 40% a été enregistrée à Nosy-Be, qui souffre d’une mauvaise réputation à l’étranger suite à ces malheureux évènements. Il faudra déployer un effort continuel pour redorer l’image du tourisme malgache car c’est tout le pays
qui est victime d’une mauvaise publicité à l’extérieur, déplore le président de l’Office national du tourisme
de Madagascar (ONTM) Eric Kohler.
Dans ce cadre, les acteurs du tourisme locaux rééditeront pour la troisième fois la Foire internationale du Tourisme et de l’Hôtellerie (ITM for Madagascar) du 15 au17 mai prochain sous le toit de l’hôtel Carlton à Anosy, Tananarive.
Au cours de ces derniers mois, les autorités malgaches ont mis les bouchées doubles pour sécuriser l’île de Nosy-Be et rassurer les touristes, mais sans succès. A l’heure actuelle, des agences de voyage, européennes notamment, continuent de déconseiller à leurs clients la destination Madagascar. Ce qui risque de compromettre le chiffre d’affaires des opérateurs touristiques malgaches, à l’approche de la période des vacances.
Rappelons qu’en février, l’ambassade de France à Madagascar a classé en zone orange l’île de Nosy-Be, première destination touristique du pays, en raison de l’insécurité grandissante. « En raison d’attaques récentes et répétées, parfois d’une extrême violence, l’île de Nosy Be est classée zone orange », devait annoncer la représentation diplomatique française.
Avant d’ajouter : « Plusieurs touristes, en groupe ou individuellement, ont récemment été la cible de criminels lourdement armés et bien organisés, y compris dans les parcs nationaux. Le recours à un guide officiel n’est plus une garantie absolue de sécurité. Aucune destination touristique ne peut être considérée comme étant a priori épargnée par le risque d’agression ».
Sans tarder, les forces de l’ordre locales se sont mobilisées, ce qui a permis notamment l’arrestation de plusieurs bandits de grand chemin dont certains ont été trouvés coupables d’attaques à main armée contre des touristes étrangers. Malheureusement, ces opérations musclées n’ont pas suffi à faire revenir les touristes, qui restent méfiants voire inquiets pour leur sécurité.
Récemment, le nouveau Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, a également promis des mesures énergiques pour lutter contre l’insécurité, lors de sa visite à Nosy-Be. Des mesures dont on attend les retombées à ce jour.