Baccalauréat à Madagascar : les épreuves se déroulent dans des conditions exécrables

Des salles illuminées par des bougies

Après les fuites de sujets qui ont perturbé les épreuves du baccalauréat à Madagascar, mercredi, une série d’incidents a été relevée. Pour la dernière journée de l’examen, certains candidats n’ont traité les épreuves qu’à partir de 18 heures, heure locale. C’est le cas par exemple dans le CEG Ambohimangakely, où les sujets ne sont parvenus qu’à 17h30. Certaines salles dépourvues d’électricité étaient illuminées par des lampes et des bougies. "D’après l’explication du jury, les sujets n’étaient pas conformes au nombre des candidats et des photocopies ont dû être effectuées", a expliqué Anja, candidat dans un lycée d’Antananarivo sur les propos relayés par le site Moov.mg.

Inquiétude des parents et lassitude des candidats

Les parents, soucieux de l’avenir de leurs enfants, les ont accompagnés dans leur centre et ont attendu impatiemment devant le portail. Ils pensent surtout que leurs enfants sont pris en otage. A la suite des fuites de sujets, le ministère de tutelle aurait rencontré des difficultés à organiser le dispatching des sujets de garde et à gérer la crise, note Tribune de Madagascar. De leur côté, les candidats avaient le moral à zéro après ces multiples incidents. "Je n’étais plus concentré du tout", a confié Tojo, un candidat de la série A.

Un appel à refaire complètement l’examen

Le syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs enseignants (Seces) a réagi à ces différents incidents en demandant l’annulation de la session de baccalauréat de cette année. "Des personnes ont dû saboter cet examen. (…) À notre avis, il faut refaire complètement l’examen et remplacer toutes les personnes qui ont conçu les sujets", a lâché Sammy Grégoire Ravelonirina, président du Seces qui condamne un tel acte. Contactés pour plus d’informations sur le problème, les responsables au sein du ministère de l’Enseignement supérieur étaient injoignables toute la journée du jeudi.