Les autorités sanitaires appellent à une vigilance renforcée face à la propagation de la rage à Antananarivo.
Lors du symposium "Rage : partager l’expérience internationale pour atteindre l’objectif Zéro rage d’ici 2030", le Dr Véronique Chevalier, co-coordinatrice du projet Coramad (Contrôle de la rage dans la commune urbaine d’Antananarivo), tenu à Antananarivo, a indiqué que plus de la moitié des chiens analysés à l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) suite à des morsures sont porteurs du virus. Chaque année, de nombreux cas de rage sont identifiés, en particulier dans les environs de la capitale. Les chiens errants contaminés représentent une menace permanente pour la population locale, comme en témoigne un récent incident survenu dans le district d’Avaradrano, où plusieurs personnes ont été mordues par des animaux infectés.
La rage, si elle n’est pas traitée rapidement après une morsure, est fatale. Pourtant, elle reste méconnue de nombreux habitants, qui n’ont pas toujours conscience de la nécessité de se faire vacciner immédiatement. Selon le Dr Maherisoa Ratsitorahina, chercheur au sein de Coramad, certaines communautés attribuent les symptômes à des forces surnaturelles plutôt qu’à la maladie. Environ 800 décès dus à la rage sont enregistrés chaque année à Madagascar.
Afin de lutter contre ce fléau, le projet Coramad, en partenariat avec l’IPM, le Cirad et le soutien financier de l’ambassade de France, œuvre pour sensibiliser la population sur les dangers de la rage. L’initiative cherche à renforcer la vaccination des chiens, à surveiller étroitement l’évolution de la maladie et à mieux comprendre la démographie canine à Antananarivo. L’objectif est clair : protéger les habitants et éradiquer la rage d’ici 2030.
Source : Lexpress.mg