Alors que les cas de viols sur enfants se multiplient récemment dans la Grande Ile, le président malgache Andry Rajoelina répond aux détracteurs des nouvelles lignes du code pénal et défend fermement l’application de la castration sur les coupables.
Des cas de viols sur enfants ont récemment indigné la population malgache. Face aux cas répétés ces derniers temps, la Haute Cour constitutionnelle (HCC), dans sa décision du 23 février, a déclaré conforme à la Constitution la castration, en choisissant "la castration chirurgicale". Lors de sa prise de parole jeudi, le président malgache Andry Rajoelina a souligné sa position sur le sujet en réaffirmant la tolérance zéro contre les auteurs de viol, surtout, les viols sur enfants. "Il n’y a rien qui puisse justifier de tels crimes ignobles qui détruisent la vie d’enfants innocents", a-t-il lâché sur les propos relayés par le journal L’Express de Madagascar. Le dirigeant malgache a ensuite souligné l’insuffisance des peines d’emprisonnement face aux séquelles physiques et psychologiques subies par les victimes.
Andry Rajoelina soutient fermement l’application de la castration comme une mesure appropriée contre les auteurs de ces actes abominables. Selon lui, ceux qui s’opposent à cette mesure défendent l’indéfendable. Des voix de la société civile nationale et internationale ont critiqué l’inscription de la castration dans le Code pénal, mais la Haute Cour constitutionnelle (HCC) a jugé cette mesure conforme à la Constitution, en optant pour une castration chirurgicale qui ne constitue pas un acte de torture. La Garde des Sceaux, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, confirme que les nouvelles dispositions légales sont en vigueur depuis le 26 février et seront appliquées de manière impartiale. Le président malgache insiste également sur l’importance de la dénonciation des crimes par les victimes et leur entourage. "Osez dénoncer", a-t-il soutenu. Dans la foulée, il a souligné les succès des opérations de sensibilisation menées par la Brigade féminine de proximité (BFP), qui ont conduit à de nombreuses arrestations de présumés violeurs ces derniers mois.
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