Face au problème persistant de l’insuffisance alimentaire dans le pays, Andry Rajoelina mise sur l’introduction du riz hybride. Cette technique a déjà permis à la Chine de surmonter une grave crise alimentaire et de devenir le premier exportateur mondial de riz.
Le président Andry Rajoelina a signé deux nouveaux accords de partenariat avec la Chine. Le but de cette coopération est de transformer la culture du riz à Madagascar afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire d’ici la fin de son mandat. Ces accords, centrés sur le développement de la culture du riz hybride et la production locale de semences, marquent un pas décisif dans la lutte contre l’insécurité alimentaire dans la Grande Ile. Depuis le début de son second mandat, le président malgache a fait de la sécurité alimentaire une priorité nationale. Il est d’ailleurs convaincu que le riz hybride est la clé pour Madagascar en intensifiant les efforts pour introduire cette technologie dans le pays. Cette technique a d’ailleurs permis à la Chine de surmonter la famine et de devenir le premier exportateur mondial de riz.
À l’heure actuelle, les rendements de riz à Madagascar sont de 2,5 tonnes par hectare, loin de ce qui est nécessaire pour atteindre l’autosuffisance. En revanche, les variétés de riz hybride utilisées en Chine produisent entre 8 et 12 tonnes par hectare. Lors d’une visite au Parc de riziculture de Yuan Longping, dans la province de Hunan, Andry Rajoelina et son épouse ont découvert les avancées remarquables de la Chine dans la culture du riz hybride. Ces variétés, non seulement résistantes aux maladies, mais aussi adaptées aux conditions climatiques difficiles, offrent un potentiel énorme pour augmenter la production de riz à Madagascar. La société Yuan’s Seed, présente à Madagascar depuis 2008, a déjà montré des résultats prometteurs, avec des rendements atteignant 12 tonnes par hectare dans certaines régions.
Le gouvernement malgache prévoit de lancer immédiatement la construction d’infrastructures pour la production de semences hybrides, avec un site prévu à Morondava (sud-est) et une zone de culture de 2 000 hectares à Betsipotika (sud-est). L’objectif est de garantir l’autosuffisance alimentaire, mais aussi de réduire les importations coûteuses tout en augmentant les revenus des agriculteurs locaux. Cette initiative est une étape cruciale pour le développement économique du pays pour que Madagascar retrouve son statut de grenier à riz de l’Océan Indien et de l’Afrique. Le président Andry Rajoelina a réitéré son ambition de voir Madagascar répondre à ses propres besoins alimentaires, mais aussi exporter du riz.
Source : Midi Madagasikara