La fin de l’épidémie de peste a été annoncée en novembre 2017. Mais un cas de peste bubonique a été relevé dans le district d’Ankazobe, partie nord d’Analamanga.
L’information révélée par le journal Midi Madagascar remet en cause la déclaration des autorités selon laquelle la "saison pesteuse est terminée". Une source auprès du ministère de la Santé publique a en effet révélé qu’une personne a contracté la peste bubonique dans le district d’Ankazobe. Il s’agit d’un cuisinier d’une institution religieuse.
"L’apparition de la peste chez le cuisinier de l’ECAR d’Ankazobe a été observée cette semaine même", a affirmé la même source. Afin d’éviter un effet de psychose connu en août 2017, cette source ministérielle assure que des actions de réponse ont été directement menées par les responsables de la Santé publique sur les lieux. Entre autres, la prise en charge immédiate du pestiféré, des actions de désinfection et de désinsectisation du domaine de l’institution en question. Ces mesures ont été prises en urgence afin de "contenir une éventuelle propagation de la maladie", précise toujours la source.
En 2017, l’épidémie de Madagascar a été quasi-générale et elle a touché les grandes villes, notamment la capitale, Antananarivo, alors qu’elle touchait uniquement les zones rurales les autres années. Selon les dernières données officielles : 2 417 cas toutes formes confondues (bubonique et pulmonaire) ont été enregistrés. L’épidémie a également causé plus de 200 morts. Enfin, 13 districts ruraux sont encore touchés par la peste de type bubonique. Le nouveau cas a alerté la population locale étant donné que le district figure parmi les foyers pesteux de la Grande Ile.