Le conseil du gouvernement malgache ont convenu la mise en place d’un projet de loi pour lutter contre le blanchiment d’argent. Effectivement, Madagascar manque encore de texte sur ce sujet. Par conséquent, les transactions financières sont mises en difficulté.
Selon Jean Louis Andriamifidy, directeur général du Bureau indépendant anticorruption (Bianco), Madagascar peut faire partie de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), s’il n’adopte pas avant le mois de février 2018 une loi contre le Blanchiment d’argent. Actuellement, la Grande Île n’a quasiment pas de dispositif sur ce cas ou pour lutter contre le financement du terrorisme.
Tous les pays qui ne suivent pas les consignes du GAFI de 2012 seront classés dans cette liste grise. Cette liste oblige donc ses pays membres de suivre les normes internationales concernant les blanchiments des capitaux et de financement du terrorisme.
La crédibilité des transactions financières venant de Madagascar est remise en cause et les répercussions sur l’économie malgache vont s’aggraver. "Les banques des autres pays renforceront les contrôles et risquent de refuser toutes transactions. Cela engendrera des frais supplémentaires. Et ce sont les opérateurs en import-export, entre autres, qui en subiront les conséquences ", explique Boto Tsara Dia Lamina, directeur général du service des Renseignements financiers (Samifin).
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Avec la signature de la convention des Nations unies pour lutter contre la corruption, Madagascar a fait la promesse d’appliquer toutes les règles concernant la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Par contre, ce dispositif n’est pas encore opérationnel et doit être discuté en conseil des ministres.
Boto Tsara Dia Lamina rajoute que les enjeux économiques de ce projet de texte sont tellement importants qu’il doit se placer au premier rang de l’ordre du jour pour la prochaine session parlementaire extraordinaire.
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