Le district de Tsaratanana (nord-est de la région de Betsiboka) serait la zone la plus dangereuse en matière d’insécurité à Madagascar. Selon les dernières données, au moins 14 cas d’attaque de bandits (dahalo) sont enregistrés par mois.
Vols de zébu, braquages à main armée… Les actes de banditisme ont connu une proportion alarmante ces dernières semaines dans le district de Tsaratanana. "Les dahalo ne se contentent pas de voler. Ils tuent aussi tous ceux qui osent se mettre en travers de leur chemin", révèle le député Jaona Ratefiarivony interrogé par le quotidien Les Nouvelles.
Plusieurs attaques de dahalo ont été signales depuis le début de l’année à Tsaratanana. Un couvre-feu a d’ailleurs été instauré à partir de 19 heures à 5 heures du matin afin de permettre aux forces de l’ordre et les quartiers mobiles de sécuriser le secteur. Malgré des mesures de renforcement de la sécurité, les habitants subissent toujours les attaques violentes des bandits. Le bilan fourni par le député est d’ailleurs préoccupant : "Parmi les 42 personnes tuées, 27 sont des villageois et des éléments des forces de l’ordre. Dans les rangs des bandits, l’on a aussi dénombré une quinzaine de morts. Nous avons également répertorié 19 blessés du côté du fokonolona". Par ailleurs, outre les 3 047 zébus volés, 64 millions d’ariary et 13 fusils ont également été dérobés en six mois.
Face à l’insécurité, certains habitants décident de quitter leur village pour se réfugier au chef-lieu du district. D’autres sont restés et veulent mener une véritable guerre contre les bandits. "Dernièrement, nous avons tenu une réunion au cours de laquelle nous avons décidé d’engager une traque contre les bandits de grands chemins", a précisé le député. Le collectif des habitants souhaite également l’interpellation des "complices et les criminels en col blanc". Le député Jaona Ratefiarivony demande enfin aux autorités compétentes "d’affecter les responsables qui sont de connivence avec les dahalo a conclu le député".