La lutte contre l’insécurité à Madagascar est un énorme défi que les autorités malgaches doivent relever. Dans cette perspective, le Plan national de la réforme du secteur de la sécurité dans la Grande Ile a été présenté pour une durée de 4 ans.
La population malgache vit actuellement dans l’insécurité permanente. Outre les voleurs de zébus (dahalo) qui attaquent dans plusieurs régions de l’île, les habitants des grandes villes sont également confrontés aux attaques à main armée, aux kidnappings ou aux nombreux cas de violences. Dans le cadre du Plan national de la réforme du secteur de la sécurité à Madagascar, huit piliers doivent alors être réformés. Il s’agit de l’armée, la gendarmerie, la police, la justice, l’administration territoriale, les renseignements, le Parlement et les acteurs non étatiques. Le coût de ce projet ambitieux et colossal est évalué à 900 millions de dollars soit près de 751 millions d’euros.
Cette réforme de la sécurité à Madagascar intervient un an avant la tenue des élections présidentielles dans le pays. D’après RFI, ce plan national devrait s’étaler sur 4 ans. Pendant cette période, les autorités malgaches envisagent une baisse de 75% de la corruption sur les axes routiers, une réduction de 80% de la pédophilie et des trafics de drogue. Le gouvernement ambitionne par ailleurs d’augmenter de 50% les démantèlements des réseaux de trafiquants d’armes. Plus encore, l’autodéfense villageoise sera renforcée dans les zones enclavées où sévissent les dahalos.
Interrogé au sujet de ce plan national, le président malgache Hery Rajaonarimampianina a présenté les étapes de cette réforme du secteur de la sécurité. Des formations seront organisées, les effectifs des forces de l’ordre seront augmentés et les matériels seront modernisés comme les hélicoptères, les avions et les armes. D’après le chef de l’Etat malgache, les dahalos sont plus armés que les gendarmes. "Ce qui est énervant c’est que lorsqu’on veut augmenter les armes, les gens montent sur leurs grands chevaux et disent : "Ahh. Voilà l’État policier !", a-t-il expliqué en précisant que cela est nécessaire.
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