Pour de nombreux Malgaches, lire et écrire restent encore des handicaps. Bien que le taux d’alphabétisation progresse, 30% d’adultes sont encore analphabètes.
Le ministère malgache de l’Education nationale s’est fixé comme objectif "zéro analphabète". Malheureusement, des dizaines de milliers d’hommes, de femmes, de jeunes et d’enfants ne savent ni lire ni écrire. Dans le cadre de la signature d’une convention pour la lutte contre l’analphabétisation, le ministère et des organisations de la société civile se sont entendues pour mener à bien le projet.
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd) fixés au début de l’année 2000, visant à faire chuter jusqu’à 27,4% le taux d’analphabétisation à Madagascar à l’horizon 2015 n’ont pas été atteints. Cet objectif a été ainsi prolongé jusqu’en 2030. A ce titre, une subvention de 100 millions d’ariary sera octroyée aux acteurs dédiés à ce secteur. Il s’agit d’une grande première dans la mesure où c’est le début d’une prise en charge directe de l’Etat en faveur de l’alphabétisation. Face aux 30% d’adultes et 22% d’enfants analphabètes, les acteurs auront fort à faire.
L’objet de la convention consiste spécifiquement en la promotion des actions d’alphabétisation des jeunes et des adultes à travers l’île via des associations et des ONG. A cet effet, 7 595 apprenants dont 4 343 des adultes et 3 252 jeunes et adolescents vont bénéficier des cours d’apprentissage. Le directeur de l’éducation préscolaire et l’alphabétisation (DEPA) auprès du MEN (Ministère de l’Education Nationale) d’expliquer que lesdits "cours se feront de façon fonctionnelle". Avant d’ajouter que "l’alphabétisation fonctionnelle a pour but de donner les outils nécessaires aux apprenants afin qu’ils puissent s’en servir dans leur vie quotidienne", rapporte Midi Madagascar.