La corruption reste toujours un sujet d’actualité à Madagascar. Dans son rapport annuel, le Samifin s’est félicité du fait que des dossiers ont pour la première fois été sanctionnés par la justice. Néanmoins, les résultats sont encore maigres.
Madagascar est doté d’un Service de Renseignements Financiers (Samifin) depuis 2007. Cette structure nationale est chargée à la fois de la lutte contre le blanchiment d’argent, la corruption et le financement du terrorisme. En termes de résultat, le Samifin n’a pas encore réalisé des actions convaincantes. Lors de la présentation de son rapport d’activité au titre de l’année 2016, l’organe se veut optimiste sur les résultats jugés très faibles.
Selon le rapport , les premières condamnations pour blanchiment de capitaux par la chaîne pénale anti-corruption (CPAC) ont eu lieu en 2016. Ainsi, quatre dossiers ont été jugés dont trois ont abouti à des condamnations. Il s’agit d’affaires liées aux fraudes fiscales et de trafic d’armes. Une nette évolution, mais comparés aux 115 déclarations d’opérations suspectes (DOS) et à la cinquantaine de dossiers transmis à la CPAC, les résultats sont déplorables.
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Le Directeur général du Samifin Lamina Boto Tsara Dia à souligner que son service se heurte encore à un problème majeur dans la réalisation de ses taches. Madagascar manque cruellement de magistrats et d’enquêteurs spécialisés dans le domaine du blanchiment de capitaux. Ce qui rend donc le travail du Samifin pour le moins difficile. Le Samifin a ainsi présenté les grands axes de la nouvelle stratégie de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, et d’en appeler, également, à la responsabilité des ministres et des parlementaires, pour voter les textes nécessaires à la réforme en profondeur de ce secteur.