Le militant écologiste Clovis Razafimalala a été condamné à 5 ans de prison avec sursis. Il est inculpé d’incitation à la rébellion et destruction de documents et de biens publics.
La justice malgache a condamné Clovis Razafimalala, militant écologiste, à cinq ans de prison avec sursis pour incitation à la rébellion et la destruction de documents et de biens publics. Cette peine s’accompagne d’une amende de 50 millions d’ariarys (environ 15 000 euros). Le verdict a été annoncé par la Cour Criminelle de Tamatave, dans l’est de la Grande Ile, le lundi 24 juillet. La décision de justice est un véritable soulagement pour Clovis Razafimalala qui va enfin pouvoir retrouver les siens après plus de 10 mois de détention provisoire. Cependant, si ce soulagement est présent, les associations écologistes malgaches sont loin d’être satisfaites.
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L’Alliance Voahary Gasy et la Coalition nationale de plaidoyer environnemental, aux côtés de Clovis Razafimalala lors du procès, redoutent que cette condamnation soit utilisée contre les causes environnementales qu’elles défendent. "Cela peut être facilement utilisé pour faire taire son travail de militant environnemental", craint également Amnesty International, rapporté par RFI Afrique.
L’arrestation de Clovis Razafimalala a eu lieu après une manifestation dans la ville de Maroentsetra. Des documents ainsi que du matériel administratif du siège de la ville avaient été brûlés. La défense du militant avait pourtant insisté sur le fait que l’écologiste "n’avait pas participé" à cette manifestation. Les associations écologistes estiment que cette arrestation a eu lieu, car ses multiples dénonciations de trafic de bois de rose "dérangent" les trafiquants qui prolifèrent dans cette région.
Source : RFI