L’organisation internationale a épinglé de nombreuses situations de non-respect des droits humains à Madagascar. Dans un rapport présenté au CDH, Amnesty International a également donné quelques recommandations.
Ce rapport d’
Amnesty International n’est pas le premier du genre sur l’État de droit et les droits humains à
Madagascar. Dans un dossier qui sera présenté au CDH, l’organisation internationale a constaté une détérioration du respect des droits humains dans la Grande Ile. Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe de l’ONG internationale a souligné que de toute évidence il n’y a pas de respect de l’Etat de droit dans le pays.
Les cas de figure épinglés par l’ONG
Ce rapport d’Amnesty International a été publié dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) à Madagascar. Dans le dossier, l’organisme international a insisté sur les questions relatives au droit à la vie, aux pratiques traditionnelles discriminatoires, au droit à la liberté et à la sécurité des personnes, ainsi qu’au droit à la liberté d’expression. "L’absence de poursuites est la porte ouverte aux violations commises par la police, notamment les exécutions extrajudiciaires, et à l’emprisonnement de défenseurs des droits humains", a souligné le directeur de l’organisation cité par le journal L’Express de Madagascar. L’ONG n’a pas manqué de citer les cas de vindictes populaires et les abus et exactions des Forces de l’ordre sont aussi épinglés.
La dépénalisation de l’avortement
Face aux angoisses imposées par le code de la communication et la loi sur la cybercriminalité sur le quotidien des journalistes,
Amnesty International recommande
l’arrêt des poursuites pénales. L’ONG conseille également la mise en œuvre d’un contrôle rigoureux du système judiciaire. Ce dispositif est indispensable pour ne pas cibler des journalistes et des défenseurs des droits humains. L’organisation aborde également la dépénalisation de l’avortement qu’il qualifie de
"discriminatoire". Le rapport préconise en effet le respect du cadre législatif garantissant l’accès à l’avortement. Le dossier cite des cas où la grossesse représente une menace pour la vie ou la santé de la femme. Il évoque dans la foulée une malformation grave et mortelle du fœtus ou encore une grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste.
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