L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) appelle à la collaboration de tout un chacun face à l’exportation de domestiques malgaches vers des pays à risques.
Des rencontres organisées avec les autorités compétentes
Malgré la décision du gouvernement de suspendre
l’exportation de main d’œuvre malgache, cette pratique se poursuit toujours. Elle concerne surtout les aides familiales dans des pays vivement critiqués à cause des traitements de travailleurs et travailleuses immigrés. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une agence intergouvernementale des Nations unies basée à Genève a alors décidé de prendre les choses en main. Des réunions de sensibilisation ont été alors organisées lundi et mardi. Elles ont vu la participation des compagnies aériennes, des autorités en exercice à l’aéroport international d’Ivato, mais aussi la Police de l’air et des Frontières et la gendarmerie.
Les peines encourues par les complices et les auteurs
Les pratiques corruptives continuent de s’opérer de façon permanente dans la fabrication de papiers d’immigration, jusqu’à l’embarquement à bord de l’avion. Au cours de ces rencontres, l’OIM a rappelé la liste des pays à risques pour les travailleurs. Il s’agit notamment de ceux du Moyen-Orient comme l’Arabie Saoudite, le Liban, le Koweït, Dubaï, mais aussi la Chine. "Pour resserrer la vis, l’OIM a remis aux autorités aéroportuaires ainsi qu’aux compagnies aériennes des copies de l’arrêté interdisant l’envoi de travailleurs vers les pays en question", rapporte L’Express de Madagascar. L’organisation a précisé que tout complice avéré dans cette traite humaine encourt au moins deux mois de réclusion. Les auteurs des faits risquent des peines pouvant dépasser deux ans de prison ferme.
Un appel à la collaboration de tout un chacun
L’immigration domestique des travailleurs malgaches sera donc verrouillée. Cette initiative est toutefois incomplète, car ces pays dits à risque n’ont adopté aucune loi interdisant l’arrivée de main-d’œuvre étrangère. C’est pourquoi l’OIM appelle à la collaboration de tous pour dénoncer des exportations périlleuses de travailleurs. Elle recommande de la saisir dès qu’un cas est signalé.
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