L’ex cyclone Enawo a quitté la Grande Ile, laissant beaucoup de dégâts sur son passage, principalement dans le nord-est de l’île où se trouvent actuellement une forte délégation du PNUD, de l’UNICEF et de l’ONG Care. Le dernier bilan s’élève à 38 morts. Dans la capitale, l’heure est maintenant aux évacuations et à la prise en charge des sinistrés.
Ici, on pourrait croire que le cyclone est déjà oublié : ils jouent aux cartes, cuisinent... comme à la maison. Tout en dormant à même le sol. Marmites, volailles, couvertures... chacun a emporté ce qu’il a pu en quittant sa case inondée par le cyclone Enawo.
Des vivres sont distribués par les autorités malgaches et plusieurs ONG comme la Croix Rouge.
Un centre d’hébergement d’urgence accueille environ 1 600 sinistrés, comme cette mère de famille de 44 ans. Un canal d’eaux usées a débordé et inondé sa maison.
"Quand l’eau monte, elle arrive au niveau des jambes. On ne peut pas dormir à cause des odeurs nauséabondes. Les enfants en sont malades. On tousse et on a mal au ventre, tout ça en même temps" indique Gilaine.
Il faut encore évacuer une centaine de personnes qui risquent d’être inondées par cette rivière en crue. Il n’y a qu’une seule vedette. Une deuxième doit arriver en renfort.
Le colonel Jean Henri josé Ramanakavana, chef du Corps de Protection Civile, d’expliquer : "Les maisons sont mal construites, donc il y a risques d’écroulements des maisons, et à cause de la montée des eaux, l’inondation va survenir. On a bien préparé cette saison là, et aussi il y a dieu qui nous dirige, qui nous bénit".
Le cyclone a quitté la Grande Île depuis aujourd’hui mais les eaux continueront de monter durant quelques jours. Les abris d’urgence commencent à manquer.