Les défenseurs des droits de femmes crient victoire à Madagascar. Le Code de nationalité, dénoncé pour son caractère jugé injustes, été finalement validé par la Haute cour constitutionnelle.
Le débat sur le Code de la nationalité a été passionné à Madagascar. Les défenseurs des droits des femmes ont fini par remporter la victoire au bout de nombreuses années de combat. Les femmes peuvent désormais transmettre la nationalité malgache à leurs enfants, quelle que soit celle du père à la suite de l’adoption par la Haute cour constitutionnelle de la réforme du code portant sur le sujet.
A Madagascar, le Code de la nationalité, qui était en vigueur depuis l’indépendance en 1960, était désuet et discriminatoire à l’encontre des femmes et des enfants. En effet, seul le père de nationalité malgache pouvait transmettre automatiquement cette nationalité à ses enfants. Ainsi, les enfants d’une mère malgache devaient passer devant le tribunal pour en faire la demande, comme des étrangers.
La réforme du Code de la nationalité est déjà passée par l’Assemblée nationale et le Sénat malgaches en 2016, avant d’être validée conforme à la Constitution. La Grande île, en dépit de ses ratifications des conventions internationales en matière de droits de femme, avait toujours appliqué ce code de nationalité jugé injuste. Par ailleurs, la loi était de fait contraire à la Constitution malgache qui stipule clairement que tous les individus sont égaux en droit sans discrimination fondée sur le sexe.
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