Depuis près d’une semaine, un navire malaisien a été suspecté d’embarquer illicitement une cargaison de bois de rose au large de Cap-Est, à Madagascar. Les autorités mauriciennes ont été appelées en renfort.
Diverses sources ont révélé que le Centre de fusion d’information maritime (CFIM), entité en charge de la surveillance satellite de la circulation maritime dans le canal de Mozambique a identifié "un navire suspect", stationnant dans les eaux de Maroantsetra. Le navire était soupçonné d’embarquer une cargaison illicite de bois de rose vers un pays de l’Asie du Sud-Est. Toute une procédure a été enclenchée pour des recoupements d’informations, rapporte Defimedia.
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Madagascar est au taquet concernant les tentatives d’embarquement illicite de bois précieux. Depuis l’alerte donnée par la société civile sur le navire malaisien, le CFIM a suivi à la trace son déplacement. La primature a même exigé que le navire suspect soit rapidement intercepté. Les gardes côtes mauriciens auraient d’ailleurs été contactés pour réagir. Une demande de collaboration confirmée par Port-Louis où le navire a jeté l’ancre. Mais rien de suspect n’a été trouvé à bord. "Les navires provenant de Madagascar ont déjà droit à une attention spéciale de notre part. Toute cargaison de cette essence aurait été mise sous scellés", a expliqué une source qui rappelle que le dernier coup de filet remonte à six ans.
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"Zéro exportation de bois de rose", c’est le bilan gouvernemental de l’année 2016. Une performance que la primature malgache voudrait réitérer durant l’année 2017. Face à l’insuffisance de matériel, notamment des gardes côtes et la capacité opérationnelle de Madagascar, dans ses intentions d’arraisonner les bateaux suspects, l’Ile Rouge fait souvent appel aux autorités mauriciennes et réunionnaises. Pour rappel, le bois de rose est protégé par la Convention on International Trade in Endangered Species depuis mars 2013.