Le délestage continue de malmener la population malgache. À cause de la sécheresse et de l’insuffisance de carburant pour l’alimentation des centrales électriques, de nombreux ménages risquent de passer la fin de l’année dans le noir.
A Madagascar, trois grandes centrales électriques sont à l’arrêt, rapporte le quotidien L’Express de Madagascar. Les coupures de courant devraient perdurer dans les jours qui viennent pour la capitale Antananarivo et sa proche banlieue. La ville de près de deux millions d’habitants risque donc d’être plongée dans le noir pour la Saint-Sylvestre. Hery Nomanjanahary, directeur général adjoint de la compagnie d’eau et d’électricité Jirama, a cependant tempéré la grogne de la population en disant qu’ "on ne passera pas l’année 2017 sans électricité".
Madagascar rencontre les ennuis liés aux coupures de courant pendant l’été. Le niveau des fleuves, qui alimentent les centrales électriques, est de plus en plus bas. Par conséquent, la Jirama doit trouver au moins 800 mètres cubes par jour pour les faire fonctionner. En outre, la compagnie est entrée en négociation avec ses fournisseurs pour la livraison en carburant.
Madagascar n’est pas sorti de l’auberge avec les mauvaises nouvelles dues au changement climatique. Les prévisions en matière de pluviométrie ne sont pas optimistes, surtout pour les centrales de Sahanivotry, Tsiazompaniry et Antelomita, qui fournissent Antananarivo. "Tout le monde doit tirer des leçons face au problème climatique, et surtout avec ce problème d’étiage qui touche les centrales hydroélectriques", a ajouté Hery Nomenjanahary. Les besoins de la capitale malgache sont évalués à 230 mégawatts par jour.
Par ailleurs, de l’eau boueuse est sortie des robinets, toujours à Antananarivo. En cause, toujours le délestage qui affecte le système de pompage, et la vétusté des conduits d’eau. La direction de la Jirama est actuellement en train de réfléchir à la rénovation du réseau de distribution, mais la partie est loin d’être gagnée.
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