A Madagascar, des centaines de milliers d’hectares de forêts et de collines partent chaque année en fumée. Ces incendies entraînent de graves conséquences pour la qualité des sols et pour la disparition de la faune et de la flore. L’année 2016 a été terrible.
La saison des pluies commence petit à petit à s’installer à Madagascar. Avec l’arrivée des pluies les ravages des feux de brousse vont progressivement s’estomper. Mais le bilan de 2016 est inquiétant selon RFI.
Cette année 2016 a vu des milliers d’hectares de forêts et de plaines partir en fumée. Volontaires ou involontaires, ces incendies sont chaque année plus nombreux. Un phénomène inquiétant, aujourd’hui incontrôlable, tant les moyens pour lutter contre ces incendies sont dérisoires. Plusieurs causes sont imputables à ces feux de brousse, notamment la pratique traditionnelle de culture sur brûlis. Les éleveurs de bœufs brûlent certaines parcelles pour obtenir de l’herbe fraîche pour leurs troupeaux. Des pratiques encore très utilisées par les malgaches.
Les feux de brousse sont de véritables pertes pour Madagascar. Il s’agit non seulement d’une attaque massive contre toute une population, puisque les maladies qui en résultent peuvent être chroniques, mais aussi une perte économique. Selon les estimations, les pertes annuelles dues à ces feux de brousse s’élèvent à 450 millions USD. Le feu ravage non seulement les terrains, qui s’appauvrissent davantage et qui ne peuvent donc plus être exploités au mieux, mais entraîne également une érosion rapide, et donc un ensablement des rizières et des barrages. L’an dernier, un arrêté interministériel visait à sanctionner les pyromanes de la brousse. Le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts ont de leur côté encourager la prise de conscience collective des communautés. Une prime a été versée aux communes qui n’enregistraient aucun feu de brousse, et ont bénéficié d’un budget spécifique pour leur campagne de reboisement.