Les chiffres sont alarmants. Au total, 180 000 femmes meurent chaque année lors de l’accouchement.
Baisser la mortalité maternelle constitue aujourd’hui l’un des défis auxquels les autorités malgaches doivent encore faire face. En effet, 10 femmes décèdent chaque jour lors de l’accouchement. Un chiffre qui s’élève à 180 000 décès par an contre près de 2,7 millions dans le monde entier d’après les données fournies par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Les décès maternels résultent notamment des complications pendant la grossesse et de l’accouchement. Les cas les plus fréquents dans la Grande Île se présentent dans les zones isolées et éloignées des centres de santé. Une situation qui est provoquée par l’insuffisance de personnel médical qualifié lors de l’accouchement ou dans le suivi de la grossesse. La plupart des femmes enceintes négligent en outre le suivi de l’évolution de leur santé. Les différents examens comme l’échographie ou les vaccins ne sont pas effectués faute d’infrastructures, de matériels et de personnes qualifiées. La précarité des accès aux soins des femmes enceintes est également mise en cause.
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Pour lutter contre la mortalité maternelle, chaque acteur allant du personnel médical à l’État est interpellé. Dans cette perspective, la Campagne d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle (Carmma) initiée par l’Union Africaine pour le rapprochement des services de santé dans les zones à risque a été mise en place, rapporte le quotidien malgache Tribune de Madagascar. Dans la feuille de route réactualisée depuis l’année 2015 jusqu’en 2019, figure la construction des différents centres de santé dans les zones rurales.