Une famille de six personnes vivant dans le village de Fompohony a été décimée dans un incendie criminel pour avoir donné l’alerte pendant qu’une horde de bandits attaquaient leurs voisins.
Scène d’horreur à Fampohony, dans le district d’Ikalamavony, dans la région de la Haute Matsiatra, près de Fianarantsoa, dans le centre de Madagascar, rapporte le quotidien L’Express de Madagascar. Six personnes d’une même famille ont été décimées dans un incendie criminel, lorsqu’une horde de bandits a frappé en pleine nuit, la semaine dernière.
Les bandits étaient équipés d’un arsenal composé de fusils de chasse et des armes blanches. Selon les habitants du village, les bandits ont attaqué une première famille, qui s’est gardée d’opposer la moindre résistance. La propriété a été littéralement vidée. Des dizaines de têtes de zébus ont été volées. Pendant que les malfaiteurs s’abattaient sur ce foyer, des voisins ont donné l’alerte et poussé des cris de détresse, sans que personne ne vienne à la rescousse.
Furieux, les bandits ont menacé la famille qui a essayé de donner l’alerte, en la mettant en garde qu’ils n’allaient épargner personne en guise de représailles. Après en avoir fini avec leurs premières victimes, ils se sont déchaînés sur les voisins terrifiés, pour porter leurs menaces à exécution.
Complètement désemparés, ces derniers se sont réfugiés dans leur habitation. Les bandits se sont montrés impitoyables. Abandonnées à elles-mêmes, les victimes ont été enfermées chez elles, après que les malfaiteurs se sont emparés de leur troupeau. Avant qu’ils ne partent, les malfaiteurs ont allumé une torche avec laquelle ils ont enflammé le toit en chaume de la maison. Postés à l’extérieur, ils ont menacé d’exécuter quiconque qui essaye de sortir de la maison incendiée.
Informés, des gendarmes du poste avancé de Solila, commune à laquelle appartient le village de Fampohony, se sont rendus sur place. Quasiment enclavée, la localité est située à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de ce district de Madagascar difficile d’accès. Faute de véhicule de transport en commun, les habitants se déplacent à pied ou en charrette. Des éléments sont alors dépêchés dans cette zone infestée de bandits.
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