Pour assurer leur survie et celle de leur famille, des paysans malgaches pratiquent la culture sur brûlis qu’ils appellent le "tavy". Une technique qui met en péril la réserve de biodiversité unique au monde de la Grande Île.
Face à une déforestation sauvage causée par la culture sur brûlis, la forêt malgache est fortement menacée. Près de 245 d’espèces d’amphibiens et 107 espèces d’oiseaux endémiques sont gravement en danger en raison de cette pratique de certains paysans. Le déboisement est devenu une solution de facilité face au manque de terres à cultiver. "Il faut bien vivre", se défendent les coupables, nullement sur la défensive. La forêt sert également dans la fabrication du charbon de bois, indispensable pour faire la cuisine.
Cependant, le "tavy" n’est pas sans conséquence grave. Non seulement les montagnes ont perdu leur rôle de châteaux d’eau, mais la forêt ne retient plus l’eau et les ruisseaux sont à sec. En effet, la pluie est quasiment absente. "Entre 2000 et 2005, la déforestation y a été de 0,53% de la surface par an, soit une perte d’environ 50.000 hectares par an", rapporte Francetv Info ce mardi.
Afin d’inverser la tendance et sauver ce qui peut encore l’être, des ONG incitent à replanter et à financer le reboisement des parcelles. Le WWF a de son côté proposé le transfert de la gestion des ressources aux habitants pour faciliter la sensibilisation dans la gestion de la forêt. La fondation Goodplanet a pour sa part réussi à restaurer 23 000 hectares de paysage. L’ONG a également reboisé 2200 hectares destinés au bois pour le feu et la construction en plus de la création de près de 500 000 hectares de zones protégées.
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