Des individus non identifiés ont retenu captif Benjamin Raharison, chef de file du mouvement d’opposition MMF et ancien chef de la région Haute Matsiatra dans la province de Fianarantsoa. La piste de représailles politiques est privilégiée.
Cet acte d’enlèvement s’est déroulé ce jeudi à Fianarantsoa dans le Sud de la Grande Île. Benjamin Raharison, ancien chef de la région Haute Matsiatra et leader du mouvement d’opposition MMF, aurait été "enlevé". Des individus non identifiés l’auraient "séquestré". Pety Rakotoniaina, ancien président de la délégation spéciale (PDS) de la ville de Fianarantsoa, et parmi les chefs de file du parti a confié que l’homme aurait été kidnappé à son domicile. "Personne ne sait où ses ravisseurs l’ont emmené. Sa famille est actuellement sans nouvelle de lui", a déclaré l’ex-premier magistrat de la capitale de Betsileo cité par le journal L’Express de Madagascar.
Le mystère reste encore entier concernant les circonstances de cet enlèvement et l’identité des ravisseurs. Pour autant, les membres du parti avancent la thèse de représailles politiques. Selon toujours l’ex-PDS de Fianarantsoa lors d’un entretien téléphonique, les assaillants auraient fait irruption au cours d’une réunion des militants du parti. Des indiscrétions ont révélé qu’ils étaient au nombre de 13, dont 2 éléments des forces de l’ordre. "Un groupe de gros bras ont fait irruption dans une réunion des membres du MMF dans un endroit privé, qui plus est, pour y semer la pagaille. Ils ont tabassé certains participants", narre l’homme politique.
Interrogé sur cette affaire d’enlèvement, le colonel Andrianirina Yvon Razanakoto, commandant de la Circonscription inter-régionale de la gendarmerie nationale (CRIGN) de Fianarantsoa, a déclaré ne pas avoir d’informations précises sur le dossier. "Cette information fait, en effet, grand bruit à Fianarantsoa. Seulement, je ne peux rien affirmer, car nous ne sommes qu’au début des investigations", a-t-il expliqué.