La sonnette d’alarme est tirée dans le sud par rapport à la longue période de soudure qui y réside actuellement. La raison à cette insécurité alimentaire serait le changement climatique.
Si Madagascar est un pays aux multiples ressources alimentaires, il semblerait que la partie sud de l’île soit actuellement en proie à de grandes menaces de soudure précoce. Avec "la campagne agricole 2015-2016 qui a été caractérisée par une chute vertigineuse de sa production agricole, en raison d’une grave sécheresse", la population du sud se retrouve confrontée à la plus grande des insécurités alimentaires, d’après José Graziano da Silva, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Un bulletin d’information sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité dans les régions Vatovavy Fitovinany, Atsimo Atsinanana, Androy et Anosy (Sisav) de ce dernier semestre dresse d’ailleurs un bilan des plus alarmants. D’après les chiffres délivrés par ce bulletin, "vers la fin du mois de juillet, seuls des ménages dans les communes de Maroviro, Ambahita et Ambatosola du District de Bekily disposent encore d’un stock de riz d’environ une semaine pour toute la région Androy". Il existerait ainsi une probabilité de l’ordre de 55 à 17% pour que le phénomène de La Niña survienne dès le mois d’octobre.
"Les interventions d’urgence proposent une solution à court terme et doivent être mises en œuvre immédiatement après le choc, afin d’assister les ménages vulnérables. Ces actions ont besoin d’être complétées par des interventions à moyen terme destinées à renforcer la résilience des communautés rurales, pour que ces dernières soient capables de mieux faire face aux futurs chocs, de surmonter la pauvreté chronique et de garantir leurs moyens d’existence", a également ajouté le directeur de la FAO dans l’Express de Madagascar.
Pour ce faire, les instances pour la lutte contre la malnutrition ont lancé le projet de "Faim zéro". Dans ce cadre, des transferts d’argent pour les mesures d’urgence de protection sociale vont permettre à la population du sud de Madagascar d’accéder plus facilement à la nourriture. Cette aide financière se traduit par exemple par l’appui des exploitants agricoles dans le cadre de la préparation de leur prochaine campagne de semis. Les instances aident à la fourniture de semences, d’engrais, d’outils, de matériel d’irrigation et autres intrants.
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