Une enquête a été ouverte après le meurtre de deux ressortissants français sur l’île de Sainte-Marie, à Madagascar. Sur une "dizaine de personnes entendues", 4 ont été arrêtées.
Les enquêtes concernant le meurtre de Magalie C. et de Romain B. sur l’île de Sainte-Marie se poursuivent. Dimanche dernier, les enquêteurs avaient entendu une dizaine de personnes qui étaient présentes à la discothèque La Case à Nono, l’endroit où les victimes ont été vues la dernière fois vivantes.
L’écovolontaire âgé de 25 ans, originaire de Marseille, et la scientifique âgée de 22 ans qui vient de Paris ont quitté la boîte de nuit vers 2h du matin, selon les témoignages recueillis par le maire de l’île de Sainte-Marie, Bessaou Ismak Ado Crophe. "Ils ont été retrouvés morts quelques heures plus tard à 150 mètres de là par des villageois sur la plage de Mangalomaso", rapporte le site de Metronews. Les deux ressortissants français ont été retrouvés avec des traces de coups sur leur tête. Les responsables locaux avaient estimé qu’ils ont pu recevoir de violents coups portés à l’aide d’un bois rond. Les deux victimes étaient positionnées l’une sur l’autre. Le Préfet local aurait affirmé que la scène de crime aurait été maquillée.
Selon les informations relayées par metronews.fr, Magalie C. "ne portait plus qu’une seule de ses sandales. Le jeune homme avait quant à lui toutes ses affaires, son argent et son téléphone sur lui". Dans la journée du lundi, "Des médecins les ont examinés". Le maire de Sainte-Marie avait par ailleurs affirmé que certaines informations diffusées sur des médias sont erronées. "Contrairement à ce qu’ont affirmé certains médias, la jeune fille n’a pas été violée d’après les médecins. (…) De même, certains médias ont dit que les victimes étaient défigurées. Ce n’est pas le cas. On voit qu’elles ont reçu un coup sur la tête", a certifié Bessaou Ismak Ado Crophe.
Le commandant de la section de recherche criminelle M. Rajaonson a annoncé lors d’une interview avec AFP l’arrestation de 4 individus. "On ne peut pas confirmer leur culpabilité ou leur implication directe et indirecte dans ce crime", a-t-il souligné. Ces individus se trouvaient dans la boîte de nuit le soir du meurtre. Le mobile de ce double meurtre reste également à déterminer.
L’élu local avait affirmé que ce drame est un cas isolé et sans précédent sur l’île. "Des disputes après des soirées, des violences verbales, il y en a. Mais sur l’île, nous n’avons jamais connu un acte aussi odieux. Je ne connaissais pas Magalie mais j’avais vu Romain à plusieurs reprises depuis son arrivée début juillet, c’était un garçon très gentil. C’est très triste", a raconté Bessaou Ismak Ado Crophe. Pour cette journée du mardi, les membres de l’association Cetamada iront jeter des fleurs à la mer en mémoire de Magalie C. et de Romain B. . Une marche silencieuse a été programmée dans les jours à venir sur l’île qui se trouve à l’Est de Madagascar afin de rendre hommage aux deux jeunes tués.
Le Quai d’Orsay a estimé qu’il serait plus prudent pour les touristes français de ne pas baisser leur garde concernant leur sécurité. Hier, un porte-parole de cette institution avait préconisé une "vigilance renforcée" aux touristes et aux ressortissants français.
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