Une association qui dénonce la pauvreté et la corruption qui gangrène Madagascar depuis des années avait prévu de manifester dans la capitale malgache dans la journée du vendredi 19 août. Seulement, cette manifestation a été rejetée par les autorités. Les forces de l’ordre avaient empêché tout regroupement sur la place du 13 mai.
L’association "Antso ho fanavotam-pirenena" (AFP) avait fait appel aux habitants de la ville d’Antananarivo de venir à Analakely pour participer à une manifestation. Le mouvement voudrait dénoncer la pauvreté du peuple malgache, mais également la corruption "généralisée" qui handicape le pays. Les dirigeants de ce mouvement veulent donc que les responsables étatiques actuels se rendent compte de leur "mauvaise gouvernance", rapporte le site du journal Madagascar Tribune.
Depuis jeudi, cet appel à une manifestation avait déjà fait des vagues. Les forces de l’ordre avaient déjà annoncé qu’elles allaient boucler et rendre étanche aux manifestations la place du 13 mai, au milieu de l’Avenue de l’Indépendance, en plein cœur d’Antananarivo. Le général Florens Rakotomahanina avait annoncé que des "rumeurs courent sur une possible émeute pendant cette manifestation", c’est pour cette raison que les forces de sécurités ont pris cette disposition. De nombreux agents des forces de l’ordre ont investi Analakely dès la nuit du jeudi 18 août.
Au jour J, les policiers ont déjà bouclé la zone, rendant impossible toute manifestation. "Comme nous n’avons pas pu tenir la manifestation prévue sur la place du 13 mai en raison de la présence massive des forces de l’ordre, nous sommes en train de voir avec les initiateurs du mouvement les moyens pour continuer notre lutte et arriver à notre objectif. Cela nécessite une bonne organisation et de nouvelles stratégies", a annoncé Faniry Razafimanantany, le chef de file du mouvement AFP, selon le site orange.mg. Les agents de police étaient particulièrement efficaces dans leur manœuvre de dispersion de foule et le responsable a annoncé qu’il allait tout faire pour que cela continue. "Nous allons continuer de disperser les groupes d’individus qui se trouvent à Analakely", a annoncé le général Florens Rakotomahanina dans la matinée.
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