Le climat politique à Madagascar est un peu tendu. Le sénateur, colonel Lylison René a demandé hier aux habitants de la capitale de Madagacar de procéder à une opération ville morte, ce mardi.
Les forces de l’ordre sont aux aguets depuis hier soir à Madagascar, notamment dans la capitale malgache, Antananarivo. Une forte mobilisation d’agents de sécurité est attendue après les déclarations du colonel et sénateur Lylison René. En effet, il a demandé aux Tananariviens de faire de la capitale une ville morte.
Selon le quotidien local L’Express de Madagascar, cet appel à une mobilisation citoyenne du sénateur fait suite aux désaccords sur la gouvernance du régime de Hery Rajaonarimampianina, le président malgache. "Les complaintes quotidiennes, la mauvaise gouvernance, la corruption des responsables étatiques, ou encore, l’impunité et une souveraineté nationale ébranlée, ainsi que, l’impunité" seraient les causes de cette "prise de responsabilité", déplore le journal.
Récemment, des rumeurs sur un éventuel coup d’État ont été lancées. Cette situation ne fait donc que renforcer la tension politique qui règne déjà dans le pays. Des menaces de casses ont été proférées, ce qui explique la présence des forces de l’ordre un peu partout dans la ville des mille. D’ailleurs, le colonel Lylison René a prévenu la population qu’il y a des casseurs qui rodent et attendent une occasion pour vandaliser et il a appelé à une vigilance des Tananariviens. "Pour éviter les casses et les profiteurs, j’invite la mise en place de comités de vigilance", a-t-il annoncé hier dans sa déclaration relayée par de nombreuses chaînes de télévision locales.
Les responsables de la sécurité nationale ont décidé de réagir face à ces déclaration. Un représentant de l’État major mixte opérationnel (EMMO) a affirmé que des mesures sont et seront prises. "Nous allons mettre en place le dispositif nécessaire pour permettre à tout un chacun de vaquer sereinement à ses occupations", avait annoncé un responsable de l’EMMO.
Pour l’instant la situation est plutôt calme : les fonctionnaires comme les autres travailleurs vaquent à leurs occupations tout comme les écoles et autres établissements qui sont ouverts ce mardi, à Antananarivo.
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