Mercredi 11 mai dernier à Antananarivo, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon a tenu une conférence de presse. Lors de cette rencontre avec les journalistes, il a été accompagné par le président de la République Hery Rajaonarimampianina. Durant son discours, il a passé en revue la situation de la Grande Ile.
Après avoir rencontré le président du Sénat et de l’Assemblée nationale malgache, Ban Ki-moon a tenu une conférence de presse avant de quitter le territoire malgache. Il a assuré conjointement cette rencontre avec la presse avec le président de la Républqiue Hery Rajaonarimampianina.
Durant son discours, le Secrétaire général de l’ONU a fait le point sur la situation à Madagascar. Il a notamment parlé d’apaisement en politique, de l’insécurité et a mis en exergue les défis qui attendent les Malgaches concernant la malnutrition et la corruption sans oublier la conservation de l’environnement naturel. "Comme chacun sait, Madagascar se heurte à de nombreuses difficultés, notamment la pauvreté et la sous-nutrition. Le pays dispose pourtant d’importantes ressources naturelles et d’une diversité biologique extraordinaire", a déclaré Ban Ki-moon lors de son intervention à Antananarivo.
Le Secrétaire général de l’ONU a évoqué les termes de son entretien avec les sénateurs et les députés. Il a essentiellement évoqué une lutte contre la corruption qui est une nécessité pour le pays. Il a également parlé de trafic d’espèces protégées qui devrait être supprimé. Ban Ki-moon a aussi exhorté les parlementaires à préserver les droits de l’homme. Par ailleurs, il avait invité les élus à mettre en place une politique pacifique dans le pays. "L’instauration d’un climat de confiance, de liberté et d’équité sera bénéfique à tous les Malgaches", a-t-il annoncé. Le patron de l’ONU avait dit qu’il faudrait baser le développement sur des fondements stables. Pour se faire, il a prôné la réconciliation nationale et l’instauration d’une bonne gouvernance ainsi que la mise en place d’un principe de responsabilité.
La pauvreté est un volet important qui nécessite une solution durable et rapide. Ban Ki-moon s’inquiète de la généralisation de la pauvreté sur tout le territoire de Madagascar, note le site de l’ONU. Ce fléau est accentué par le chômage, par une faible croissance économique et par un niveau d’éducation trop bas. "L’accès à l’eau est l’un des plus difficiles au monde. Seuls trois enfants sur dix ici terminent l’école primaire. Ils devraient être en classe, en train d’apprendre, et non ailleurs en train de travailler. Environ un Malgache sur trois ne sait pas lire", a-t-il constaté.
Les chiffres sont accablants concernant la malnutrition à Madagascar. Près d’un enfant sur deux soit 47% de la population de moins de cinq ans est affectée par un retard de croissance à cause de la malnutrition. Près d’un enfant sur 10, âgé de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aigüe à Madagascar, rapporte le site un.org. Le Secrétaire général de l’ONU a promis son soutien afin de résoudre ces problèmes liés à la malnutrition dans le pays. "Je compte sur vous pour définir au niveau national un ensemble minimal de services de nutrition essentiels et établir un plan d’action pour le généraliser. (…) L’Organisation des Nations Unies sera votre partenaire indéfectible dans cette entreprise", a-t-il annoncé.
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