Selon le quotidien L’Express de Madagascar, le scandale des sociétés offshore "Panama Papers". Au moins sept opérateurs économiques malgaches, très connus dans le milieu des affaires, seraient cités dans cette affaire.
Une enquête planétaire réalisée par une centaine de journaux sur 11,5 millions de documents a révélé des avoirs dans les paradis fiscaux de 140 responsables politiques ou personnalités de premier plan. Plusieurs responsables africains sont cités, directement ou indirectement. A Madagascar, au moins sept hommes d’affaires figureraient dans la liste du fameux document Panama Papers, comme le rapporte L’Express de Madagascar. Ces derniers seraient impliqués dans la création de sociétés offshore dans les îles Vierges britanniques, de Singapour, des Seychelles et d’autres paradis fiscaux.
Les noms n’ont pas été dévoilés
Dans le détail, trois hommes d’affaires malgaches figurent dans l’organigramme d’une société créée en 2003 et implantée dans les îles Vierges britanniques. Un autre opérateur économique est cité comme étant propriétaire de deux sociétés offshore créées en 2005 et 2009 dans les îles Vierges britanniques. Une société offshore domiciliée aux Seychelles serait également impliquée, à sa tête un autre chef d’entreprise malgache. A Singapour, deux autres opérateurs malgaches figurent dans l’organigramme d’une société offshore. Selon les documents révélés, ces derniers seraient même devenus un peu plus tard les propriétaires de cette société.
Panama Papers : une enquête collaborative et des millions de documents
Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et une centaine de médias internationaux ont commencé dimanche 3 avril au soir à divulguer des informations sur des avoirs cachés dans des paradis fiscaux par des dirigeants politiques, des personnalités sportives, voire des organisations criminelles. Baptisée "Panama Papers", cette enquête menée pendant un an par 378 journalistes dans 77 pays a porté sur 11,5 millions de documents provenant de la firme panaméenne Mossack Fonseca, spécialisée dans le montage de sociétés offshore. L’entreprise dispose d’une succursale genevoise. Ces documents, remis au journal allemand Süddeutzsche Zeitung par un lanceur d’alerte dont l’identité n’a pas été révélée, ont permis d’analyser dans le détail près de 214 500 entités offshore créées par ce cabinet entre 1977 et 2015 dans une vingtaine de paradis fiscaux, pour le compte de clients issus de plus de 200 pays.
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