A Nosy Be Hell-Ville, l’île paradisiaque de Madagascar, le tourisme sexuel s’est ancré dans la culture locale mais est fortement prohibé. Récemment, un touriste Français âgé d’une soixantaine d’années a été inculpé pour attentat à la pudeur sur des jeunes filles de 12 et 13 ans.
Plages de sable fin, eaux turquoise, accueil chaleureux… Nosy Be Hell-Ville attire les touristes de par le monde. La nuit tombée, la première destination touristique malgache se transforme en une véritable plaque tournante du commerce du sexe. Ce ressortissant français en a bien profité. Selon les faits rapportés par le quotidien national L’Express de Madagascar, cet homme âgé d’une soixantaine d’années a été pris en flagrant délit, dimanche dernier, à son domicile avec deux petites filles, âgées de 12 et 13 ans.
Sur place, les enquêteurs de la compagnie territoriale de la gendarmerie à Nosy Be, ont découverts des photos indécentes des fillettes posant nues. Lors des perquisitions, les gendarmes ont également retrouvés des sextoys. Dès dimanche, des examens anatomiques ont été réalisés sur les deux petites filles. Le résultat inculpe sans détour le Français : la plus jeune a eu des relations sexuelles précoces. Par ailleurs, l’étau s’est resserré, lors de son interrogatoire.
Le touriste jouait le bienfaiteur dans le village
Dans le village, le touriste était un bon samaritain aux yeux des villageois. "Depuis le mois d’octobre, le Français a pris en charge les frais de scolarité de la fillette de treize ans n’ayant pas été victime d’abus sexuel. Sa mère semble avoir consenti à ce qu’elle fréquente le ressortissant étranger incriminé", a expliqué l’adjoint de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale à Nosy Be. Mais dimanche, son jeu a été mis au grand jour grâce aux enquêtes menées préalablement par la gendarmerie qui a eu vent de possibles détournements de mineures. Inculpé pour attentat à la pudeur, ce Français a été placé en détention préventive lundi dernier, après avoir été traduit devant le parquet. Il encourt une amende de 2 à 10 millions d’ariarys (de 715 à 3 500 euros), assortie de 5 à 10 ans de prison.