La tension dans l’est de Madagascar résulte d’une grève des employés de la mairie de Toamasina.
Des échauffourées dans le Grand port de Madagascar
Le nouveau maire de la ville, Elysée Ratsiraka, a du mal à prendre en main la capitale de l’Est. Depuis quelques semaines il est en bras de fer avec les employés de la municipalité. Ces derniers lui réclament plusieurs mois d’arriérés de salaires, des impayés qui datent du mandat du précédent PDS.
Le maire élu sous les couleurs du MAPAR (plateforme d’Andry Rajoelina) se défend d’être incapable de satisfaire les revendications des grévistes qui sont évaluées à quelques milliards d’ariary.
Les employés ont mis en avant leurs desiderata dès les premiers jours de prise fonction de l’édile de la ville. La manifestation a débuté de manière pacifique, par l’arrêt de travail. Mais il y a quelques semaines ils ont décidé d’adopter une nouvelle démarche en interdisant l’accès à son bureau à l’élu. Durant les premiers jours le politicien a joué le jeu, laissant l’avant de la scène aux grévistes.
Depuis quelques jours, le maire s’est résolu à ne plus se laisser faire par les contestataires. Il leur a fait savoir qu’il lui est impossible de leur payer une somme qui n’est pas en sa possession. Des gros bras sont donc entrés dans le jeu, en essayant de forcer l’accès aux bureaux de la municipalité à l’équipe d’Elysée Ratsiraka.
Hier les deux camps en sont venus aux mains. Dix personnes ont été admises à l’hôpital pour blessures, dont l’une dans un état grave.