Si les baleines ont été plutôt rares cette année dans l’Océan Indien, des espèces plus rares ont fait surface. Dans les eaux de Nosy Be, une baleine de type "rorqual d’Omura" a pu être observée.
Une espèce rare de baleine est découverte
Les amateurs de cétacés qui se sont déplacés jusque dans l’Océan Indien pour admirer les baleines peuvent se réjouir. En effet, une espèce particulièrement rare a été découverte dans les eaux du canal de Mozambique, à proximité de Madagascar.
Une équipe de biologistes marins a pu admirer et observer toute une population de rorquals d’Omura. Ils menaient une expédition d’évaluation des cétacés sur la côte nord-ouest de la Grande Île. Plus précisément, les scientifiques étaient dans la région de Nosy-Be et de la péninsule de Nosy Iranja quand ils sont tombés nez à nez avec cette espèce de baleine rarissime.
Les baleines d’Omura sont une espèce identifiée tout récemment. Leur découverte a été faite en 2003 par trois chercheurs japonais. Le cétacé, considéré comme rare, a été baptisé en l’honneur du cétologiste nippon Hideo Omura. La taille de cette baleine est assez petite sachant qu’elle ne mesure que de 7 à 11 mètres. Jusqu’à la fameuse découverte par des biologistes marins dans la région de Nosy-Be, le rorqual d’Omura n’était connu que par quelques spécimens échoués dans l’Océan Indien ou dans le Pacifique.
Premières études approfondies de cette espèce
"Ces dernières années, beaucoup de gens ont affirmé avoir observé des rorquals d’Omura, mais aucun de ces témoignages n’a été confirmé. Ils habitent très loin des côtes et il est difficile de les repérer en raison de leur petite taille. En plus, ils ne crachent pas de l’eau", explique Salvator Cerchio, chercheur spécialisé dans la conservation des mammifères marins au sein de la Wildlife Conservation Society (WCS) de New York, et membre de l’expédition."Quand on a clairement vu que la mâchoire droite était blanche et que la gauche était noire, nous savions que nous avions affaire à eux. Le seul problème, c’est que ces rorquals n’étaient pas décrits de ce côté-ci de l’océan Indien mais plutôt du côté de la Thaïlande ou des Philippines", a ajouté Salvator Cerchio.
Une première étude "génétiquement confirmée" a pu être présentée après huit années d’observation des baleines d’Omura. Les analyses ont été réalisées de 2007 à 2014 à Madagascar. Des prélèvements effectués sur 18 individus adultes ont permis de réaliser l’étude génétique détaillée de cette espèce de baleines. Il s’agissait d’une petite population sédentaire, d’après les résultats finaux. Par ailleurs, cette zone de l’Océan Indien serait utilisée pour la reproduction. Une nouvelle étude sur les risques qu’encourent cette population de rorqual d’Omura devrait être conduite durant ce mois de novembre.