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Antananarivo risque d’être secouée dans les prochains jours. La bavure des gendarmes de lundi qui ont arrêté un étudiant de façon assez musclée a suscité de vives réactions.
Lundi, les gendarmes ont arrêté le meneur de la grève estudiantine à l’université d’Antananarivo. Malgré la présence massive de journalistes, les hommes du général Florens Rakotomihamina, chef des gendarmes dans la ville d’Antananarivo, ont asséné des coups au jeune homme.
Les gendarmes ont utilisé le taser sur le jeune homme à moitié inconscient. Par la suite, ils l’ont placé à l’arrière d’un pick-up, ..... La scène a été diffusée sur les chaînes de télévision locales.
De son côté, le Commandant de la Circonscription interrégionale de la Gendarmerie d’Antananarivo, le Général Rakotomahanina Florens a expliqué qu’"il n’y a pas de violence.". "Les Forces de l’ordre ont agi dans le respect de la légalité et conformément à ce que l’on apprend dans les formations pour le maitien de l’ordre", a-t-il poursuivi. Il a alors soutenu que "l’étudiant a fait de la résistance".
Le Seces (Syndicat des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur) a aussitôt annoncé qu’il porte plainte pour 2 raisons. Le syndicat dénonce l’agression de l’étudiant et déplore que la franchise universitaire a été violée. "Les forces de l’ordre ont encore une fois violé la franchise universitaire en capturant et en tabassant sauvagement l’étudiant dans l’enceinte du campus. Toutefois, elles ne sont pas sans savoir les procédures à respecter lors de chaque interpellation ou arrestation. Pour nous donc, ces gestes de brutalité d’hier ne font que montrer leur faiblesse", déclare le président de la section du Seces d’Antananarivo.