Les employés de la Jirama comptent stopper l’approvisionnement en électricité de trois départements ministériels à partir de ce vendredi. Ces ministères font partie des administrations et collectivités territoriales qui n’ont pas payé leurs factures ces cinq dernières années.
La grève des employés de la société malgache d’électricité et de l’eau s’intensifie. Après l’adoption du contrat de mise en concession privée de la centrale thermique de Mandroseza en conseil des ministres du 11 août dernier, l’intersyndicale a crié au scandale. Les employés se sont déplacés en grand nombre au siège de la Jirama à Ambohijatovo jeudi où ils ont effectué leur sit-in . Dans leur déclaration, les manifestants ont menacé de couper l’électricité de trois ministères de tutelle de cette société d’Etat.
Le représentant de l’intersyndicale, Oliva Andriamanalina a expliqué que les procédures sont déjà en cours pour demander la coupure de l’électricité des ministères des Finances et du budget, de l’Energie et des hydrocarbures ainsi que celui de l’Eau. "Nous préparons une lettre de créance et nous allons procéder à la coupure de leur électricité en présence d’un huissier", a-t-il indiqué. Cette coupure devra intervenir à partir de ce vendredi 14 juillet.
"Ces trois ministères sont responsables de la situation actuelle", a confié Oliva Andriamanalina. Ils font partie des administrations et collectivités territoriales qui n’ont pas payé leurs factures durant ces cinq dernières années. "La totalité de ces impayés s’élève à 500 milliards d’ariary", a déclaré ce représentant des employés. "Cette somme pourrait aider la Jirama à s’approvisionner en équipements, comme les pièces de rechange de la centrale de Mandroseza", a-t-il ajouté.
Visiblement, les employés de la Jirama font pression sur l’Etat pour qu’il prenne en compte leurs revendications, à l’instar de l’annulation de la mise en concession de la centrale thermique de Mandroseza.