Les syndicats des employés de la société d’Eau et d’électricité malgache (Jirama) entrent en grève à partir de ce lundi. Les usagers de leurs côtés, commencent à grogner face à l’intensification du délestage ces derniers temps, notamment dans la capitale.
L’intersyndicale de la société d’Etat d’électricité et d’eau de Madagascar (Jirama) entame une grève générale ce lundi 10 août. Lors d’une conférence de presse donnée samedi, les syndicats ont confirmé que la grève aura bel et bien lieu ce lundi et qu’il n’y "aura pas de service minimum durant la grève". Ce, en dépit de l’annonce contraire à la tenue de cette manifestation faite dans l’après-midi par une poignée d’employés amenés à faire le pompier dans ce mouvement syndical.
Parallèlement à cette manifestation des employés, les usagers haussent le ton face aux coupures fréquentes et longues de l’électricité. Ces coupures concernent non seulement la capitale, mais toutes les régions de Madagascar. Elles interviennent à la fois dans la journée et en début de soirée, presque tous les jours et durent deux à quatre heures. Le délestage s’intensifie à Madagascar et cause beaucoup de perturbations dans les activités quotidiennes des Tananariviens.
Les explications de la compagnie JIRAMA
Un responsable auprès de la Jirama d’expliquer ainsi que ces coupures sont causées par la difficulté financière traversée par cette société d’Etat actuellement. Elle "est contrainte à réduire son approvisionnement en électricité jusqu’à 10Mw dans la journée, et jusqu’à 40Mw dans la soirée, car les moyens technique et financier de la Jirama ne sont plus en mesure de satisfaire les besoins en électricité d’Antananarivo", dit-il, tout en confirmant qu’il s’agit bel et bien d’un "délestage économique".
Pas de lien entre la grève des employés de la JIRAMA et le délestage Oliva Andrinalimanana de l’intersyndicale de souligner pourtant que la grève des employés n’a rien à voir avec ce délestage qui sévit dans le pays. "Nos revendications portent, entre autres, sur la révision de tous les contrats signés par la société d’Etat avec les sociétés privées prestataires de la Jirama. Elles sont principalement focalisées sur la mise en concession du central thermique de Mandroseza dont la gestion a été confiée à une entreprise américaine, Symbiom Power", soutient-il.