Illustration/SIPA
Une vedette transportant une vingtaine de passagers clandestins à destination de Mayotte a sombré au large de Nosy Be. Huit personnes sont mortes noyées.
L’alerte a été donnée par une vedette rapide laquelle a avisé les riverains de Madirokely, une localité de Nosy Be ainsi que les autorités locales.
Les victimes de sexe féminin
La majorité des huit corps repêchés était de sexe féminin dont trois enfants, l’un d’eux étant seulement âgé de trois mois. Selon la mère de ce dernier, la houle était très forte et elle a même vu venir la grosse vague qui a arraché sa petite fille dans ses bras. La mère de famille a également déclaré qu’ils ont quitté Nosy Be vers 3h du matin, heure locale. Vingt passagers dont la nationalité n’a pas été précisée auraient embarqué mais pour l’instant, seules huit personnes ont été sauvées à part les huit autres décédées. Sur les huit survivants, trois ont pris la fuite une fois arrivés sur terre ferme. Trois personnes ont été admises à l’hôpital tandis que les deux autres ont été retenus par la police pour les besoins de l’enquête.
Des clandestins à destination de Mayotte
Questionnés par leurs sauveteurs, les rescapés ont d’abord menti en disant être des pêcheurs et que leur vedette a été renversée par de grosses vagues. Mais sous la pression des enquêteurs, ces derniers ont finalement avoué qu’ils voulaient émigrer clandestinement vers Mayotte. Des disparus dont le capitaine de l’embarcation sont encore recherchés par les forces de l’ordre qui ont également repêché des bagages et dix-sept bidons remplis de carburants. "Les recherches s’avèrent difficiles à cause des faux renseignements fournis par les passagers du naufrage", a déploré le préfet de Nosy Be rapporté par L’Express de Madagascar ce jeudi.
Un business lucratif pour les passeurs
Dans la plupart des cas, la migration clandestine par bateau vers Mayotte engendre un business lucratif pour les passeurs notamment depuis que cette île a acquis le statut de département français. Selon nos sources, un migrant paierait plus de deux millions d’Ariary soit environ 580 euros pour la rejoindre. Certains membres de la police des frontières mahoraises seraient des complices des passeurs.