Les autorités malgaches préfèrent la prudence même si le sous-emploi ronge les travailleurs.
Si le taux de chômage officiel reste faible, le taux des chômeurs déguisés est élevé et le sous-emploi frappe les Malgaches. Depuis quelques années le recours a été l’expatriation vers un pays dont le salaire est un plus attractif par rapport au niveau local, notamment les pays du Moyen-Orient. Ces dernières années, malgré les cas de travailleurs malgaches subissant des maltraitances dans ces pays, la demande locale de s’y rendre n’a pas fléchi.
Récemment, c’est une société sud-coréenne qui a soumis une demande auprès des autorités malgache pour l’envoi de main d’œuvre en Irak (L’Express de Madagascar). Il y aurait 1 000 postes à pourvoir, a-t-on appris. Les responsables locaux, face aux scandales des travailleurs revenant de ces pays, dans un état de maltraitance aggravé, hésitent, d’autant que ce pays n’a pas ratifié la convention internationale sur les droits de l’homme.
"L’envoi de travailleurs dans les pays qui n’ont pas ratifié la convention internationale sur les droits de l’homme reste suspendu. C’est le cas du Liban et de l’Arabie Saoudite. Un autre exemple pour une société sud-coréenne implantée en Irak dont on a refusé l’autorisation d’envoi de travailleurs malgaches. Pour le moment, la destination des travailleurs reste Les Seychelles, Maurice et Hong Kong", explique le ministre de la Fonction Publique, Maharante Jean de Dieu.
La demande de la société coréenne a été notamment refusée par le comité interministériel qui se charge de l’examen des dossiers. Ce comité est composé de six ministères dont celui de la Fonction Publique, le ministère de la Population, le ministère de la Santé, le ministère de la Justice, le ministère des Affaires Etrangères et le ministère de la Sécurité Publique.