Le banditisme, aussi bien urbain que rural, constitue un des freins au développement dans la province de Fianarantsoa.
La gendarmerie nationale de la Grande île fait un déballage. Elle a tenu une conférence presse où il a été révélé qu’un lot important d’armes à feu a été saisi à Fianarantsoa ces cinq derniers mois (rapporté par le quotidien Les Nouvelles) : 8 Ak-47, 2 fusils à pompe, 23 fusils de chasse Baïkal, 5 mass 36, un pistolet automatique et plusieurs munitions.
Le numéro un de la gendarmerie de cette province, le colonel Serge Gelle, affirme que l’éparpillement des armes à feu favorise grandement la recrudescence des actes de banditisme, notamment le phénomène dahalo qui gangrène les campagnes. Les gendarmes luttent jour et nuit contre les brigands, dit-il, mais tant que les mesures ne sont pas prises depuis les sommets de l’Etat ces efforts restent vains.
La province de Fianarantsoa est un point névralgique du trafic illicite de bovidés. Si la région sud est celle où les dahalo (voleurs de zébus) prennent les bestiaux pour les expédier vers la capitale, point d’aboutissement du trafic, la province de Fianarantsoa est l’axe de passage obligatoire des camions les transportant.
Lors de son passage sur le plateau de L’Invité du zoma de la TV Plus, le colonel Lylson, très expérimenté dans la lutte contre les dahalos, a dit que l’actuel commandant de la gendarmerie de la province de Fianarantsoa, le colonel Serge Gelle, déploie tout son possible en arrêtant les camions remplis de bœufs dans la ville de Fianarantsoa. Il a surtout été expliqué par l’officier supérieur que pour parvenir à lutter de manière efficace contre le phénomène dahalo, il est impératif d’avoir la solidarité de la chaîne étatique depuis le sommet.
C’est ainsi que le colonel Serge Gelle a terminé son intervention durant la conférence de presse par l’interpellation du Premier ministre et du président de la République.