Illustration/SIPA
La situation à Tamatave est plus grave que celle de Tananarive. Madagascar serait victime de la mentalité de laisser-aller de sa population.
L’Express de Madagascar rapporte que depuis la fin de la semaine dernière, les habitants de la ville de Tamatave vivent un désastre. L’eau est montée jusqu’aux genoux à l’intérieur des foyers. "Actuellement, l’eau commence à se retirer petit à petit. Toutefois, la moitié de la ville reste inondée. Les 95% de la commune urbaine de Tamatave, se trouvaient sous les eaux, samedi", raconte George Randriafiakarana, un habitant du quartier d’Ambalamanasa, hier. À l’écouter, tous les quartiers n’ayant pas bénéficié de curage des canaux d’évacuation d’eau comme Andranomadio, Tanambao I et II, Morarano, Ambalamanasa, Ambalakisoa, Ankirihiry, Analam¬boanio et Salazamay, ont subi ce phénomène.
Chaque quartier essaie de ce fait d’évacuer ses eaux, au risque de créer des tensions avec d’autres quartiers. Le principal appel lancé par les habitants s’adresse aux autorités pour qu’on fasse les grands travaux de curage des canaux.
Le système HIMO (Haute intensité de main d’œuvre) ne suffit pas pour résoudre ces difficultés. Après un bref curage des canaux, les gens y rejettent après leurs ordures. L’autre problème est les constructions illicites sur les canaux d’évacuation d’eau, relate une mère de famille à Ambalakisoa. Bien qu’elle a félicité la remise de don de dix tonnes de riz effectués par le gouvernement, elle appelle à plus d’actions concrètes.
À l’entendre, sa ville est dans la même situation que la commune urbaine de Tananarive actuellement. Une source auprès de la commune urbaine de Toamasina a toutefois révélé qu’une campagne de sensibilisation va être entamée ce lundi pour inciter les gens à préserver les infrastructures publiques.
