Ca sent la catastrophe à Tananarive. Alors que les sinistrés s’amoncellent par milliers, une dépression tropicale est de passage. La saison cyclonique ne prendra fin pourtant qu’en mai.
L’amas de nuage qui se trouvait dans l’océan Indien a rempli les conditions pour devenir une dépression tropicale et a ainsi été baptisée Haliba. Plusieurs régions de l’île sont en état d’alerte rouge, dont celle d’Analamanga. A 03h00 temps local, son centre a été localisé à 550km à l’est de Mananjary, une ville du sud-est du pays.
La situation de Tananarive est principalement préoccupante. Le passage de cette dépression tropicale engendre des pluies abondantes. Or, en raison du dysfonctionnement des canaux d’évacuation dans la capitale la moindre précipitation inonde les rues, et, quelques heures de pluie plongent les quartiers de la basse ville sous les eaux.
Il va sans dire que les éboulements se produiront, et que d’importants dégâts sont à craindre. Lors de la dernière grosse pluie, par exemple, c’est une famille de quatre personnes qui s’est retrouvée enterrée vivante sous la boue du côté d’Ankadilalana. Avant cela, c’est le décès tragique d’une jeune star de la téléréalité qui a ému l’opinion nationale. Entre temps, la panique est passée par la psychose d’un éventuel effondrement d’un tunnel de la capitale, celui d’Ambanidia.
On se demande comment les autorités vont gérer les scénarios qui se produiront, vu que les digues qui protègent Tananarive contre l’inondation n’ont pas été complètement réparées. Pire plusieurs fissures sont relevées à plusieurs endroits d’entre elles. Sur la Haute ville, une multitude de zone d’éboulement se présente.
Parallèlement à cette situation, ce sont les prix des denrées tout court qui ont grimpés. Le riz, aliment de base, est passé de 1400 à 1800 ar le kilo (0.4 à 0.6 euros). Le charbon de bois, matière de cuisson alimentaire, est au double de son prix ordinaire ; le sac est passé de 15000 ar à 30000 ar (10 euros), voire à 40000 ar (13 euros).