Le pêle-mêle impliquant les quatre gendarmes est un vrai traquenard où les supposées kidnappés et les kidnappeurs sont en réalité tous mouillés.
L’Express de Madagascar révèle que l’arrestation pour rapt et braquage de trois gendarmes du Groupe de Sécurité et d’Interventions Spéciales (GSIS) a alimenté la polémique dans la Grande île. Dix prévenus sur douze ont été écroués samedi lorsque l’affaire a été conduite devant le tribunal.
Pris à bord d’un 4×4 à Moramanga dans l’après-midi du 6 février avec deux hommes d’affaire qu’ils ont enlevés et délestés d’une rançon de 140 millions d’ariary qui a été d’ailleurs retrouvé sur eux, trois gendarmes du GSIS ont été retenu en mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy. Interpelé à Toamasina après que ce rapt lié à du braquage ait été découvert, un lieutenant de la gendarmerie est également écroué à Tsiafahy avec les quatre présumés complices.
Les deux supposés individus kidnappés sont en réalité de mèche avec les gendarmes. Après avoir saisi l’importante somme d’argent que les trois éléments du GSIS leur ont arrachée, les enquêteurs ont décelé que ces fonds seraient le butin du détournement d’un conteneur de girofle, d’un montant de 260 millions d’ariary. Poursuivis pour escroquerie, les deux individus ont été de ce fait placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antanimora avec trois opérateurs d’origine indienne à qui ils auraient vendu la cargaison détournée. Ces derniers ont été à leur tour inculpés pour recel et complicité.
Cette affaire rend perplexe les malgaches quant à la confiance envers les forces de l’ordre censées les protéger. Un fardeau supplémentaire à supporter en plus de la misère généralisée.