Faute de pluies depuis le mois de décembre, le Grand Sud de Madagascar est fortement frappé par la sècheresse. Le bilan actuel fait état de 98 morts dans le district de Bekily.
La situation dans le district de Bekily est alarmante notamment après une hausse considérable des pertes en vie humaine dans cette région du sud de la Grande Ile.
Un bilan de 98 victimes
Avec la sècheresse qui sévit actuellement dans le Grand Sud, la famine a tué 98 personnes. D’après les explications apportées par le responsable du Programme Alimentaire Mondiale (PAM) Enrique Alvarez et celui du fonds des nations unies pour l’agriculture (FAO) dans le journal Les Nouvelles, le nombre exact des victimes de la famine n’est pas encore connu.
Les personnes seraient mortes à cause de la famine, mais aussi suite à des pathologies médicales ou d’autres phénomènes sociaux, ont-ils précisé. Une enquête qui sera réalisée prochainement permettra de recenser le nombre exact des victimes ainsi que l’évaluation des besoins de la population. Le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) prévoit à partir de ce jeudi d’acheminer des vivres vers les communes les plus touchées.
Perte agricole
Parce que la pluie n’est pas tombée depuis le mois de décembre, la "saison culturale a été détruite". Les populations ne peuvent donc plus accéder aux vivres, faute de moyens financiers. Toutefois, elles espèrent que la prochaine culture de contre-saison à partir du mois de mars porterait ses fruits.
Les produits de première nécessité plus chers
Par ailleurs, les commerçants profitent de la situation pour augmenter le prix des produits de première nécessité comme le riz ou le manioc. L’eau s’achète également à deux fois plus que son prix habituel. Le Grand Sud a généralement besoin de 400 mm de précipitations par an alors que la quantité de pluie enregistrée jusqu’à présent est de 100 mm.