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Deux ans après le meurtre, le procès se tient enfin. Les familles des victimes espèrent connaître la vérité.
Selon le site Paris Normandie, la justice malgache a fixé au 4 décembre le procès des auteurs présumés du meurtre d’un couple de restaurateurs français, Johanna Delahaye et Gérald Fontaine, à Tuléar.
D’après l’acte d’accusation, Johanna et Gérald ont été assassinés le 12 avril 2012 au bord de la mer à Belitsake, une plage où le couple était allé faire du quad. Leurs corps n’avaient été retrouvés que quelques jours après leur disparition.
Renvoyé déjà à deux occasions, le procès pourrait se tenir pendant deux jours, avec l’espoir pour les familles des victimes de connaître enfin la vérité.
"Deux versions s’opposent (...) oui ou non, a-t-on commandité leur assassinat, ou s’agit-il en réalité simplement d’un vol crapuleux", a résumé Me Frank Berton, l’avocat lillois des familles.
"Les parents eux sont convaincus que c’est une commande et qu’on a fait ce qu’il fallait pour les tuer, peut-être pour des raisons commerciales (...) peut-être parce que la plage où ils exploitaient était convoitée (...) ils ne croient absolument pas à un vol sur la plage", a-t-il ajouté.
Durant la procédure, les deux principaux accusés, âgés de 26 et 41 ans, ont affirmé qu’un commanditaire les avaient envoyés moyennant 50 millions d’ariary (15.000 euros), avant de se rétracter.
"Il y a dix inculpés dans cette affaire, dont six auteurs présumés et quatre complices dont trois Français", a précisé un porte-parole du ministère malgache.
Dans l’acte d’accusation, deux ressortissants français figurent parmi les complices présumés, dont l’un marié à une Malgache.
Ils risquent la condamnation à perpétuité, comme les auteurs présumés. Il est peu probable qu’ils se présentent à l’audience, selon l’avocat malgache des parties civiles, l’ancien bâtonnier Me André Randranto. En liberté, ils ont été auditionnés par le juge parisien Nicolas Blot dans le cadre de la procédure française, parallèle à la procédure malgache.
Les deux Français en question sont Jean Pierre Mangin et Kevin Hilairet. D’après leur version pourtant, ils voulaient venir au domicile des victimes pour aider l’enquête de la police et ils se sont retrouvé suspects, puis des accusés, à la suite d’un malentendu.