Annoncé comme mis en résidence surveillée pour sa sécurité, les mesures à l’endroit de l’ancien chef d’Etat Marc Ravalomanana s’apparentent à de la détention.
Selon Newsmada, le flou persiste toujours autour du traitement de l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana, trois semaines après son assignation à résidence surveillée à Diégo-Suarez.
Alors que ses avocats se sont déplacés sur place, l’affaire semble stagner. Le refus d’un juge d’instruction d’auditionner l’ancien président également fait débat. Sur ce point aussi, peu d’informations filtrent. L’avocat de l’ancien président, Me Désiré Randrianarivelo est resté injoignable alors qu’il semble que les avocats soient déjà rentrés à Antananarivo. On ignore s’ils ont pu rencontrer ou non l’ancien président.
D’après les dires de la mouvance Ravalomanana, l’ex-président n’a pas le droit de recevoir sa famille, ses avocats et encore moins son médecin. Pourtant, le premier ministre Roger Kolo a indiqué que "personne ne veut emprisonner Marc Ravalomanana mais que personne n’est aussi au-dessus de la loi, cela au nom de la réconciliation nationale ".
Jean-Marc Koumba, ancien garde du corps de Marc Ravalomanana et les quatre membres du personnel de l’ACM (Aviation civile de Madagascar) sont encore détenus à Antsiranana alors que leurs familles remuent ciel et terre pour les voir libre. Après Jean-Marc Koumba, les quatre employés de l’ACM ont aussi décidé d’entamer une grève de la faim pour dénoncer leur arrestation.
Marc Ravalomanana est rentré par surprise de son exil sud-africain le 13 octobre dernier. Les autorités soupçonnent l’ancien président d’avoir emprunté l’aérodrome d’Antsirabe pour l’atterrissage d’un aéronef n’ayant pas reçu d’autorisation. Jean-Marc Koumba, qui réside à Antsirabe, et les employés de l’ACM sont accusés d’être complice de l’entrée illégale de Marc Ravalomanana.