illustration
Le retour de Marc Ravalomanana ouvre la possibilité aux acteurs politiques de trouver entente à travers une réconciliation nationale. Ce qui n’est pas acquis d’avance.
Selon RFI, une semaine après le retour de l’ancien président Marc Ravalomanana, tous les acteurs de la vie publique appellent à la réconciliation nationale sur l’île de Madagascar.
Le doute plane toutefois, vu que samedi 18 octobre, une manifestation de soutien à l’ancien chef de l’Etat a été dispersée par les forces de l’ordre. Les manifestants avaient revendiqué la libération de Marc Ravalomanana, mise en résidence surveillée.
Aussitôt après l’échauffourée, la Présidence de la République malgache a affirmé, par intermédiaire du directeur de cabinet, que le processus de réconciliation se fera. Il a rassuré que l’ancien président y participera. Les contours du processus demeurent cependant flous.
Le retour de Marc Ravalomanana ouvre la possibilité de la tenue de la réunion de réconciliation avec les quatre anciens présidents. La mouvance Ravalomanana affirme soutenir l’idée.
"Il faut commencer par une réunion de vérité, explique Guy Rivo Randrianarisoa, porte-parole de l’ancien président. Une réunion où chaque président expliquerait ce qui s’est vraiment passé lors des différentes crises en 1991, 2002 et 2009." La phase de réconciliation et d’amnistie aura lieu après.
Andry Rajoelina ne prendrait pas part à ce processus a-t-on appris. "Il ne prendra pas part à ce genre de réunion", assure un de ses proches, Pierre Houlder. Pour le camp Rajoelina, l’actuel et les anciens présidents enclenchent cette réconciliation par pur calcul politique et personnel.
Par-dessus toutes considérations, l’actuel président malgache, Hery Rajaonarimampianina, dont la base populaire s’affaiblit, a tout intérêt à être celui qui réalisera cette réconciliation nationale attendue depuis plusieurs années.