Le nouveau rapport du FAO a révélé que la faim régresse dans le monde. Madagascar se trouve encore dans le collimateur des pays à la traîne où 47 % de la population sont encore victimes de malnutrition chronique.
Dans son nouveau rapport intitulé "L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde", le Fonds des Nations Unis pour l’agriculture (FAO) a annoncé que la faim enregistre une baisse dans le monde. Toutefois, 805 millions de personnes en sont encore victimes, ce qui correspond à un être humain sur neuf. Le rapport effectué cette année regroupe sept études de cas dont la Bolivie, le Brésil, Haïti, Indonésie, Madagascar, Malawi et Yémen.
Le choix de ces pays a été stratégique en raison de leur diversité politique, économique, agricole et à cause de leurs différences culturelles. En général, des progrès ont été constatés, mais certaines régions et sous-régions dont celles en Afrique subsaharienne sont encore à la traîne. Madagascar fait partie des pays dont près de la moitié de la population souffre de malnutrition chronique.
Le quotidien Les Nouvelles rapporte les faits et selon ce journal malgache, "47 % de la population sont victimes de la malnutrition chronique dont un enfant sur deux souffre de carence en micronutriments." Au niveau national, le taux de malnutrition frôle les 53 % et la région d’Amoron’i Mania se trouve en première position avec un taux très élevé atteignant les 73 %. En outre, 50 % des enfants de moins de cinq ans vivent dans la malnutrition chronique, soit 24 % sous la forme modérée et les 26 % dans une situation sévère.
La Grande Ile est encore loin de l’objectif de 42,8 % estimé pour 2015. Le rapport précise en effet que "Madagascar vient de sorti de crise et reprend contact avec les partenaires de développement internationaux pour lutter contre la pauvreté et la malnutrition." Par ailleurs, le pays est encore le théâtre de nombreux chocs et des aléas climatiques dont les cyclones, la sécheresse ainsi que les invasions de criquets. Madagascar compte donc sur l’appui de ses partenaires pour faire face à ces fléaux et renforcer la résilience de son agriculture.