Avec un taux de croissance de 3 %, la lutte contre la pauvreté se poursuit tant bien que mal à Madagascar. Cette croissance résulte surtout de la bonne tenue du secteur agricole et du dynamisme des projets miniers.
Avec la loi de finances rectificative votée récemment auprès de l’Assemblée nationale, la situation actuelle présage qu’une grande majorité des Malgaches restera au seuil de la pauvreté jusqu’à la fin de cette année. Le régime du nouveau président Hery Rajaonarimampianina n’est pas loin du marasme économique auquel la population a vécu durant les 5 années de crise. Le contexte de dépréciation de la monnaie ne fait qu’empirer les choses et le régime n’a enregistré que 3 % de taux de croissance.
Cette croissance a été obtenue grâce au progrès de deux secteurs dans la Grande Ile, celui de l’agriculture et du secteur minier. Le quotidien Midi Madagasikara nous livre un extrait de la loi de finances rectificative justifiant cette croissance. "Bien que le taux de croissance n’ait pas varié, les hypothèses par branches d’activités ont subi des modifications avec l’évolution de la conjoncture nationale et internationale. Cette croissance proviendra essentiellement de la bonne tenue de la branche agriculture, du dynamisme des projets miniers et de l’essor du secteur tourisme."
En ce qui concerne le secteur minier, Hery Rajaonarimampianina et consorts misent beaucoup sur le projet d’Ambatovy, notamment sur les exportations de nickel et de cobalt. Durant le second trimestre de 2014, une production de 9 000 tonnes de nickel a été enregistrée, ce qui représente une hausse de 26 % par rapport à 2013. Pour ce qui est du cobalt, Sherrit en a produit 712 tonnes, soit une hausse de 14 % comparée à la production de l’année précédente.