Une conférence de presse a été organisée mercredi par le procureur de la République, Mohamed Abdou. Il en a profité pour faire le point sur l’attentat à la sûreté de l’Etat aux Comores.
Cette affaire de déstabilisation présumée des Comores a fait du bruit cette semaine. Afin de rassurer la population, le procureur de la République, Mohamed Abdou s’est exprimé devant la presse mercredi pour livrer quelques détails sur le dossier. Au total, neuf personnes ont été inculpées, dont cinq placées en détention provisoire et les quatre autres sous contrôle judiciaire. Le passage à l’acte était programmé pendant et après le référendum.
La bande de malfrats avait l’intention d’éliminer certaines autorités dont, le président de la Cour Suprême, le ministre de l’Intérieur, le chef d’Etat-major, le chef du corps, le secrétaire général du gouvernement. "Ce sont les piliers importants du régime, une fois éliminés, il serait très facile de s’accaparer du pouvoir", a souligné le procureur cité par le journal local Al-watwan.
Les résultats de l’enquête sont toujours attendus. Le procureur de la République, Mohamed Abdou a déclaré devant les journalistes qu’il s’agit encore d’un régime de présomption d’innocence. La responsabilité des accusés sera déterminée à l’issue des investigations. Les perquisitions effectuées aux domiciles des personnes arrêtées ont toutefois permis de récupérer de nombreux matériels.
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Dans les détails, il s’agit de 12,5 millions de francs comoriens (25 000 euros) découverts dans une poubelle. Les enquêteurs ont également trouvé un treillis, un pistolet automatique, des minutions, des téléphones portables, un ordinateur portable et des banderoles. Sur ces pancartes étaient affichés des messages comme : "Vive l’armée républicaine", "référendum=putsch", "pays sauvé merci And" ou encore "tous conçus pour sensibiliser l’opinion à adhérer sur leur démarche".