La Cour suprême des Comores n’a retenu que treize candidats pour l’élection présidentielle anticipée, prévue le 24 mars prochain. Les principaux opposants au président sortant, Azali Assoumani, ont tous été écartés.
L’élection présidentielle anticipée se déroulera le 24 mars prochain aux Comores. La Cour suprême composée de membres nommés par le chef de l’État sortant a décidé d’invalider sept candidatures, dont celles de Mohamed Ali Soilihi (chef de l’Union de l’opposition) et Ibrahim Mohamed Soulé (parti Juwa). Ces deux candidats sont les principaux concurrents au président sortant. En revanche, 13 candidatures ont été retenues. Parmi elles, seul Azali Assoumani est soutenu par un parti (CRC). Les autres sont tous indépendants.
D’après France Info, cette présidentielle anticipée fait suite à l’adoption par référendum d’une réforme constitutionnelle donnant deux mandats de cinq ans consécutifs contre un seul auparavant au président. Le système de présidence tournante est toutefois maintenu entre les trois îles de l’archipel (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli). Cette réforme a toujours été dénoncée par l’opposition criant une dérive autoritaire.
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Mohamed Ali Soilihi a estimé que tous les candidats indépendants ne représentaient aucune menace sérieuse pour Azali. Il a ainsi dénoncé un "hold-up" électoral. "On me reproche d’avoir dissimulé dans mon patrimoine une société cotée à plusieurs milliards, dont moi-même je n’ai pas connaissance", a-t-il ironisé.
Pour sa part, Ibrahim Mohamed Soulé a vu sa candidature invalidée au motif qu’il n’avait pas apporté la preuve de l’empêchement d’Ahmed el-Barwane, emprisonné depuis plusieurs mois. En effet, son dossier a été signé par le secrétaire général adjoint du parti.
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