Après l’annonce de la victoire au premier tour du président sortant Azali Assoumani, plusieurs affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté à Moroni. Un couvre-feu a été mis en place.
Mercredi 17 janvier, la capitale des Comores a été le théâtre d’incidents violents entre manifestants et forces de l’ordre, survenus au lendemain de la proclamation de la victoire dès le premier tour du sortant Azali Assoumani lors de l’élection présidentielle. L’opposition dénonce des "fraudes" et demande l’annulation du scrutin.
La mise en place d’un couvre-feu a été annoncée hier soir à la télévision nationale par le délégué à la Défense, Youssoufa Mohamed Ali. Selon le décret publié par la suite, cette mesure prend effet dès mercredi, plaçant Moroni sous couvre-feu de 19h00 à 06h00 (heure locale) et étendant la mesure au reste du territoire de 22h00 à 06h00 (heure locale).
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À Moroni, des barricades improvisées, composées de morceaux de bitume, de pierres et d’appareils électroménagers, se dressaient sur les routes. De nombreux commerces avaient fermé leurs portes, créant une atmosphère de désolation. Les bas-côtés étaient parsemés de carcasses de voitures calcinées et de restes de pneus enflammés, conférant à la capitale une apparence de théâtre de guérilla urbaine. Plusieurs édifices, dont la résidence du ministre des Transports, Bianrifi Tarmidhi, avaient été ravagés par les flammes, relaient les médias français comme Le Figaro.
Le porte-parole du gouvernement a condamné des "troubles publics", signalant la répression rapide des manifestations dans ce pays sous un contrôle strict. Il a accusé les opposants de manipulation post-électorale, mentionnant des arrestations sans chiffres précis. L’ONU a appelé au calme, demandant aux autorités de protéger les droits de manifester et les "principes démocratiques", tout en exhortant les manifestants à éviter la violence.
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